« Aujourd’hui, je n’ai pas travaillé, je n’ai pas vraiment le goût d’y retourner, car pour moi, c’est difficile présentement. Et, dans ma vie en général, les succès ne sont pas très nombreux. Pour moi, il est difficile de vivre et je ne parviens pas à trouver le sens de tout cela.
J’embrasse ceux et celles que j’aime.
Monique xxxx »
Cette phrase sombre et dénuée de tout espoir est celle d’une femme en dépression profonde en raison de sa maladie mentale. Elle a été écrite le 22 octobre 2001 par Monique Gaumond et elle témoigne de son état. Elle exprime une réalité qui, malheureusement, est vécue par beaucoup trop de gens autour de nous. Monique Gaumond a connu la dépression dès son adolescence et malgré une famille aimante, un réseau d’amis présents et un suivi professionnel adéquat, elle s’est malheureusement enlevé la vie, il y a de cela plus de 15 ans.
« Cette tragédie nous a beaucoup touchés et a profondément changé nos vies. Avec mon père et mon frère et nos conjointes, nous avions besoin de donner un sens à tout cela. Nous cherchions une façon d’honorer sa mémoire et de faire en sorte que ce terrible drame ne soit pas survenu en vain », de déclarer Jacques Gaumond, le frère aîné de Monique.
Étudiant infatigable et homme très attaché à son Alma Mater, auprès de laquelle il s’est impliqué de nombreuses façons, dont notamment au sein du Conseil de l’Université, M. Gaumond s’est donc naturellement tourné vers celle-ci pour la création du Fonds Monique-Gaumond pour la recherche en maladies affectives de l’Université de Montréal.
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Cette tragédie nous a beaucoup touchés et a profondément changé nos vies. Avec mon père et mon frère et nos conjointes, nous avions besoin de donner un sens à tout cela. Nous cherchions une façon d’honorer sa mémoire et de faire en sorte que ce terrible drame ne soit pas survenu en vain
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« Ma sœur était technicienne de laboratoire médical à la Faculté de médecine vétérinaire de l’UdeM. Perfectionniste, collaboratrice appréciée, elle a contribué à plusieurs travaux de recherche et a aidé au cheminement de nombreux étudiants. »
Intelligente et curieuse elle a toujours regretté de ne pas avoir eu la chance de poursuivre des études universitaires. Toute sa vie, elle a aussi cherché à comprendre les vraies causes de sa maladie qu’elle identifiait comme physiologiques plutôt que psychologiques, et à trouver les traitements qui la soulageraient.
« Pour nous, la création de ce fonds de recherche, c’est une façon d’honorer sa mémoire et de lui faire vivre son rêve d’entrer à l’université de façon perpétuelle en quelque sorte. Mais en finançant la recherche, le fonds permet aussi et surtout d’espérer que des chercheurs réussissent un jour à trouver les causes de sa maladie, ce à quoi elle a consacré tant d’efforts sans réussir », conclut l’instigateur du fonds, qui invite celles et ceux qui souhaitent comme lui donner un sens à l’inexplicable drame de la maladie mentale à ne pas hésiter et à se lancer et à contacter les universités.
Créé avec des fonds relativement modestes au départ, le Fonds Monique-Gaumond, bénéficie du soutien de ses collègues et amis, et de tous ceux qui sont sensibles au développement des connaissances dans le domaine des maladies affectives. Grâce à l’organisation de divers événements de financement menés par la famille, plus de 370 000 $ ont été amassés sur une quinzaine d’années et font partie du capital inaliénable du fonds.
Créé en 2002, le fonds octroie annuellement une bourse de près de 10 000 $ à un chercheur ou à un étudiant pour l’excellence de sa démarche de recherche clinique axée sur les différents aspects des maladies affectives.
Vous pouvez contribuer à honorer la mémoire de Monique Gaumond en souscrivant au Fonds Monique-Gaumond du Département de psychiatrie. Votre investissement permettra à des chercheurs ou des étudiants de poursuivre l’excellence de leur recherche en maladies affectives.
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