De nombreux travaux de recherche au fil des ans ont montré que l’impulsivité durant l’enfance est une des vulnérabilités personnelles liées à l’abus de substances, à la délinquance, à l’agressivité et aux conduites antisociales à l’adolescence et à l’âge adulte. Des chercheurs du CHU Sainte-Justine et de l’Université de Montréal viennent pourtant de découvrir une inversion de cette tendance pour ceux qui sont élevés dans un milieu peu coercitif. «Nos résultats montrent qu’il y aurait lieu de réviser l’étiquette de “vulnérable” souvent accolée aux enfants impulsifs. Car, parmi eux, ceux qui ont été élevés dans des familles peu coercitives à l’âge de 6 ans semblent consommer moins d’alcool à l’âge de 15 ans que les autres enfants. Ainsi leur soi-disant vulnérabilité se transformerait en avantage», affirme Charlie Rioux, candidate au doctorat en psychologie et première auteure d’un article publié dans la revue scientifique Development and Psychopathology.