Une base de données en démographie de l’Université de Montréal a permis de démontrer l’effet fondateur d’un gène transmis au 17e siècle et toujours présent dans la population.
Des chercheurs de l’Université de Montréal ont coécrit un article paru le 21 août dans Nature Ecology & Evolution qui fait la démonstration d’une transmission héréditaire surnommée «malédiction maternelle» remontant au 17e siècle en Nouvelle-France. «C’est au moyen de la base de données du Programme de recherche en démographie historique que nous avons pu démontrer qu’une mutation responsable de la neuropathie optique héréditaire de Leber menaçait la survie de ses porteurs masculins à l’époque», explique Alain Gagnon, directeur du Département de démographie de l’UdeM et troisième auteur de l’article signé par Emmanuel Milot, de l’Université du Québec à Trois-Rivières, et Claudia Moreau, biostatisticienne au CHU Sainte-Justine (deuxième auteure). Damian Labuda, professeur au Département de pédiatrie de l’UdeM, Alan Cohen, de l’Université de Sherbrooke, et Bernard Brais, de l’Université McGill, sont les autres cosignataires.