Selon des chercheurs, il serait possible de réduire très fortement le risque d’hospitalisation des enfants asthmatiques d’âge préscolaire après une crise en les vaccinant contre la grippe.
Asthme et virus respiratoires ne font pas bon ménage. Affaiblie par le rhume ou la grippe, la victime d’une crise d’asthme réagit fréquemment mal au traitement d’urgence et certains sujets doivent être hospitalisés. C’est particulièrement vrai des enfants d’âge préscolaire.
Mais qu’en serait-il s’il y avait une solution simple pour éviter la double épreuve que constitue la crise d’asthme combinée avec un virus respiratoire? Eh bien, une telle solution existe: pour ne pas tomber malades, les asthmatiques peuvent se faire administrer un vaccin antigrippal annuel.
Environ 60 % d’entre eux seulement le font, malheureusement, mais la situation pourrait changer.
Dans une nouvelle étude publiée dans la revue Pediatrics, des chercheurs du CHU Sainte-Justine, affilié à l’Université de Montréal, et une étudiante à la maîtrise en épidémiologie de l’Université McGill avancent de solides arguments en faveur de la vaccination des enfants asthmatiques contre la grippe.
Un peu plus de 1 enfant canadien sur 10 souffre d’asthme, ce qui représente environ 600 000 enfants de moins de 12 ans. Cette maladie chronique débute souvent dès la petite enfance, avant l’âge de 6 ans, au cours des années préscolaires.
Comme le souligne la coauteure de l’étude, la Dre Francine M. Ducharme, pédiatre et épidémiologiste clinique au CHU Sainte-Justine, également professeure de pédiatrie à l’UdeM: «Ces enfants devraient recevoir leur vaccin antigrippal et ils devraient le recevoir systématiquement. Cela en vaut la peine.»