Dans un article publié par le «JAMA Otolaryngology ‒ Head & Neck Surgery», la professeure Sylvie Hébert propose une nouvelle méthode pour mieux diagnostiquer les acouphènes.
On estime qu’environ 10 % de la population du Québec souffre d’acouphènes, ces «bruits fantômes» qu’on entend sans qu’aucune cause externe ne les provoque. Les acouphènes, qui peuvent prendre plusieurs formes et varier d’intensité, sont produits par le système auditif lui-même et peuvent avoir plusieurs origines physiologiques.
«Les recherches montrent que les acouphènes sont reliés à une perte auditive et que ce sont les fréquences qu’on n’entend plus qui seraient formées par le cerveau pour compenser cette perte», explique Sylvie Hébert, professeure à l’École d’orthophonie et d’audiologie de l’Université de Montréal. L’hypothèse est étayée par le fait que les personnes atteintes d’acouphènes ont, pour des bruits très forts, un seuil de tolérance de trois à quatre décibels en deçà de la moyenne; leur cerveau aurait donc tendance à augmenter leur sensibilité aux sons.