L’athlète sud-africaine Mokgadi Caster Semenya a été médaillée d’or olympique en 2012 et 2016. Mais lorsqu’on a détecté un niveau de testostérone plus élevé que la moyenne dans son sang, elle a été bannie des compétitions internationales pendant près d’un an. L’athlète de 28 ans n’a pas rempli les conditions d’une nouvelle règle de l’Association internationale des fédérations d’athlétisme (IAAF) voulant que les femmes qui souhaitent participer à des épreuves internationales aient un niveau de testostérone de cinq nanomoles par litre ou moins.
Mokgadi Caster Semenya conteste la légalité de cette règle en arguant qu’il n’existe que peu ou pas de preuves scientifiques démontrant que le niveau de testostérone accroît considérablement les performances sportives. L’IAAF veut même obliger les athlètes féminines qui présentent un taux de testostérone dépassant le seuil fixé à suivre un traitement hormonal pour l’abaisser afin de pouvoir participer à des compétitions. Mais l’Association a reporté l’application de cette règle jusqu’à ce que le Tribunal arbitral du sport, basé en Suisse, statue sur le cas de la jeune femme; la décision devrait être rendue le 26 mars.