Lorsque le pianiste Felipe Verdugo est arrivé du Chili en 2008 pour entamer ses études de maîtrise en interprétation à l’Université de Montréal, son professeur Marc Durand l’a prévenu qu’ils travailleraient ensemble la technique et le son, mais aussi la position du corps face au clavier. « On peut jouer du piano avec les doigts ou avec tout son corps », dit le musicien en joignant le geste à la parole.
Dans la démonstration qu’il fait des postures possibles ‒ du bout des mains; dans un mouvement qui intègre soit les avant-bras, soit ceux-ci et les épaules ou encore le tronc et le bassin ‒, on comprend que la musique n’est pas qu’une affaire de doigté. « Selon les différentes parties du corps utilisées, le son et l’idée musicale du pianiste s’en trouvent transformés », ajoute celui qui a, depuis, terminé sa maîtrise, puis obtenu un doctorat et un postdoctorat à l’École de kinésiologie et des sciences de l’activité physique (EKSAP) de l’Université de Montréal.