La valse de la mastication

Quoi de plus simple que de mâcher? Ce geste banal mobilise pourtant une quantité surprenante de muscles et de neurones. Au point de le considérer comme une activité importante pour la cognition.

Manger est une activité si simple. On pique les aliments, on mâche, les saveurs inondent notre bouche, on avale, on recommence. On y réfléchit si peu qu’on peut le faire en même temps que mille et une autres choses: discuter, lire, écouter la télé, marcher, travailler.

Pourtant, quand on s’alimente, notre cerveau travaille aussi fort que nos muscles pour assurer leur synchronisation à partir du moment où l’on porte la nourriture à la bouche, qu’on la mâche et que l’on commence à l’avaler.

Fonction vitale, la mastication appartient à la catégorie des mouvements dits rythmiques, comme la respiration et la locomotion. Ce sont des mouvements répétitifs qui peuvent être intentionnellement déclenchés, accélérés, ralentis ou même arrêtés, mais qui, autrement, s’exécutent de façon automatique, sans demander d’attention.

Arlette Kolta, professeure au Département de neurosciences (Faculté de médecine) et au Département de stomatologie (Faculté de médecine dentaire), s’intéresse au contrôle des mouvements rythmiques oraux de la mastication.

Avec son étudiant de doctorat Dominic Falardeau, elle a récemment publié une revue de la littérature pour décrire les mécanismes derrière la «machinerie masticatoire».

 

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