Une équipe de chercheurs de l’Université de Montréal et de l’Hôpital Maisonneuve-Rosemont a mis au point un nouveau traitement du myélome multiple, un cancer de la moelle osseuse, qui a permis d’obtenir un taux de guérison inégalé jusqu’à présent.
Cette nouvelle approche thérapeutique consiste à utiliser l’autogreffe pour réduire la masse tumorale du cancer, suivie par une greffe venant d’un proche (allogreffe).
Une étude effectuée sur les résultats de ce traitement auprès de 92 patients atteints de ce cancer de 2001 à 2010 a permis d’enregistrer un taux de guérison total de 41 %, le plus élevé à ce jour.
De plus, le taux de survie sans rechute a été de 60 % chez les patients en rémission complète, six mois après les deux types de greffes.
«Dans plusieurs centres, les médecins ont abandonné l’utilisation de l’allogreffe pour le myélome multiple en raison des risques de toxicité et de rechute, a expliqué le Dr Jean Roy, hématologue à l’Hôpital Maisonneuve-Rosemont et professeur à l’Université de Montréal, auteur de l’étude. Ces résultats nous poussent plutôt à l’offrir à davantage de patients, notamment les plus jeunes et ceux qui ont une maladie à moins bon pronostic.»
Les résultats de ces recherches ont été publiés dans la revue Bone Marrow Transplantation.