Quand le médecin n’est plus omniscient, ou la révolution du patient-partenaire

L’ère du médecin qui sait tout sur la santé du patient est définitivement révolue. À preuve, des facultés de médecine intègrent désormais les patients dans la formation de leurs étudiants. Ceux-ci n’y sont pas traités comme de simples cobayes, mais comme de véritables experts de leur propre santé. L’objectif : faire appel à la connaissance qu’ont les malades chroniques de leur état et de développer la capacité du patient à s’autogérer. Vincent Dumez, lui-même atteint de trois maladies chroniques, codirige le partenariat patient à la Faculté de médecine de l’Université de Montréal.

« Nos patients n’arrivent plus dans notre bureau avec des symptômes, mais avec des diagnostics », constatent les médecins que Vincent Dumez côtoie dans son travail. Les médecins, autrefois considérés comme ayant une autorité incontestable, doivent désormais apprendre à reconnaître et à intégrer le savoir des patients dans leur approche de traitement.

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Une grande majorité du processus de soin, quand on y pense bien, se passe à l’extérieur de l’hôpital. On a une vue encore trop hospitalocentrée.

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Le principe directeur de l’approche du patient-partenaire est donc double. D’une part, on enseigne aux professionnels de la santé à reconnaître et à valoriser les savoirs expérientiels de leurs patients. « Les patients qui vivent avec leur maladie tous les jours ont d’énormes savoirs expérientiels », explique Vincent Dumez. D’autre part, l’objectif est d’autonomiser le patient pour qu’il puisse prendre soin de lui-même de manière régulière, et qu’il n’ait recours au médecin qu’en cas de crise.

 

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